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16Dec

DÉMOLITIONS DE PORTE-CONTENEURS

16, Dec 2014

Navire, Déchets dangeureux, Foselev, Bateaux

L'année 2014 devrait être celle du record de démolitions dans le secteur de la ligne maritime conteneurisée. Les navires envoyés à la casse sont de plus en plus gros et de plus en plus jeunes mais le phénomène ne réglera

Navire, Déchets dangeureux, Foselev, Bateaux
16Dec

Les chantiers français revendiquent la déconstruction de centaines de navires

16, Dec 2014

La Marine nationale a choisi des Belges pour déconstruire six croiseurs, froissant les premiers chantiers français. Plus de 370.000 bateaux de plaisance attendent d'être déconstruits, une manne pour quelques grands ports.

Fini les navires de guerre sortis du service puis envoyés par le fond au large des côtes françaises comme c'était encore le cas dans les années 1980. Désormais, la Marine nationale s'oblige à démanteler l'ensemble de ses navires anciens. Son dernier appel d'offres, qui concerne six coques dont cinq stationnées près de Brest et une autre à Toulon, a été remporté fin décembre par la société franco-belge Galloo Gent. Elle va se charger de traiter les 15.000 tonnes de ferraille dans ses installations du port belge de Gand.

La Marine nationale ne veut plus risquer de déboire médiatique comme pour le « Clemenceau », envoyé en 2006 en Inde puis revenu terminer sa vie sur le chantier anglais Able UK. « Nos règles sont très claires », indique le vice-amiral Hubert Jouot, chargé de mission des navires en fin de vie auprès du chef d'état-major de la marine, les bateaux sont désormais « tous démantelés en Europe ». Environnement, protection de la santé des personnes, traitement des déchets, « le prix de la prestation n'est pas l'élément central », dit encore Hubert Jouot. Pour certains navires comme le brise-lames « Le Bouvet » dont la coque a été traitée à Gand, « nous avons quasiment équilibré le coût grâce à la revente des matériaux revalorisables ». Pour d'autres bâtiments très pollués et chargés d'amiante, la Marine nationale doit débourser jusqu'à 1.000 euros la tonne. Plusieurs chantiers français s'intéressent à cette filière, comme l'entreprise Gardet & De Bezenac Recycling située au Havre qui s'est vue confier la déconstruction de 50 petites embarcations militaires.

Le port de Bassens, près de Bordeaux, dispose des installations idoines, notamment une vaste forme de radoub (cale sèche). C'est aussi le cas de Brest, mais ni la CCI, qui gère les installations portuaires, ni les élus locaux ne souhaitent faire du port finistérien un spécialiste de la déconstruction. Si les chantiers français sont peu nombreux, les belges et les danois ont su s'engouffrer dans ce créneau. Marché de la plaisance

A côté de la Marine nationale, il existe un autre très important marché potentiel, celui de la navigation de plaisance. Plus de 370.000 embarcations sont inactives et pourrissent au fond des jardins, dans des vasières ou sur le littoral. Plusieurs chantiers ont flairé le marché, comme la société les Recycleurs Bretons qui a créé une plate-forme spécialisée à Guipavas près de Brest. « En 2013, indique Vincent Gourtay, l'un des responsables, nous avons traité 90 bateaux de moins de 15 mètres de long. » Le coût pour le propriétaire, le chantier naval ou la collectivité est de 500 à 1.500 euros en fonction de la taille de la vedette ou du voilier ensuite recyclé à plus de 80 %. L'Association pour la plaisance éco-responsable a déjà agréé une cinquantaine de centres de recyclage. En 2013, seulement « 200 bateaux ont été traités », mais la réglementation va évoluer. Un projet de loi est en cours pour obliger le plaisancier à gérer la fin de vie de son embarcation.

Les Français reconnaissent qu'il est très difficile de concurrencer la Turquie et l'Asie sur le segment de marché des gros navires marchands, qui représente un millier de bâtiments dans le monde dont 90 % sont traités en Chine, au Bangladesh ou au Pakistan. Seuls 2 navires ont été traités en France, selon les experts de l'association Robin des Bois. Pour ce qui concerne la pêche, 500 navires seraient en attente de sortie de flotte. Jusqu'à présent, des aides européennes accompagnent les pêcheurs qui... quittent le navire.

16Dec

Le démantèlement de l’ex-Argens s’achève à La Seyne

16, Dec 2014

Foselev et Topp Decide devraient avoir achevé d’ici la fin de semaine la déconstruction de l’ancien bâtiment de débarquement de chars Argens. Il s’agit de la dernière des trois vieilles coques de la Marine nationale dont le démantèlement a été confié aux deux sociétés françaises par le Service de soutien de la flotte. A l’issue de travaux préparatoires, l’ex-pétrolier-ravitailleur Saône avait été positionné en juillet 2013 sur le dock flottant RI-38, affrété spécialement pour ce chantier et amarré au port de Brégaillon, à La Seyne-sur-Mer. L’ex-Saône fut le bateau le plus long à traiter, soit 9 mois environ, du fait de son ancienneté, caractérisée par une coque rivetée, de fortes épaisseurs de tôles et une présence importante d’amiante. La déconstruction des anciens BDC Dives et Argens fut, en revanche, beaucoup plus rapide. Alors que les équipes ont gagné en efficacité suite au travail réalisé sur l’ex-Saône, les ex-Dives et ex-Argens étaient plus petits, moins amiantés et leur construction plus récente a facilité le découpage, d’autant que les superstructures avaient été enlevées avant le passage sur le dock flottant. Tant et si bien qu’après avoir embarqué le 7 avril dernier sur le RI-38, la coque de l’ex-Dives avait totalement disparu en moins d’un mois, laissant la place le 1er mai à l’ex-Argens, dont la déconstruction est aujourd’hui quasiment achevée.

Foselev et Topp Decide ont donc tenu leurs engagements de traiter ces trois vieilles coques dans un délais très court, sachant que les industriels disposaient pour ce chantier d’une autorisation d’occupation temporaire d’un an seulement (non renouvelable), c'est-à-dire de juillet 2013 à juillet 2014. Cela, avec toutes les procédures indispensables pour garantir la protection des personnels, de l’environnement et des riverains.

Si les déchets dangereux, notamment les produits amiantés, ont rejoint des filières de retraitement spécialisées, il reste à évacuer la tôle extraite des anciens bâtiments militaires. En tout, 12.000 tonnes stockées sur le port. Cette ferraille, qui sera recyclée dans des fonderies européennes, devrait être embarquée sur des vraquiers entre juin et juillet, une nouvelle grue financée par la Chambre de Commerce et d’Industrie devant notamment servir aux opérations de manutention.